SERVICE CIVIQUE – PETIT MOT DE LAURA

Le rôle du volontaire en Service Civique au sein de notre association

Chaque année, l’association de tennis de table des Achards cherche un nouveau volontaire en Service Civique pour faire partie de la vie quotidienne du club. Les tâches comprennent l’assistance lors des entraînements et tournois, l’entretien des salles de sport, la prise en charge du site de l’association et, cette année, le renforcement des gestes barrières et des mesures d’hygiène pour garantir des entraînements en toute sécurité, entre autres.

Le Service Civique est un réseau national de volontariat né en 2010 pour les jeunes de 16 à 25 ans qui souhaitent intégrer une association pour diverses raisons. Une grande partie des volontaires s’engagent pour avoir accès à un premier emploi et un certain sens de la responsabilité, d’autres s’y inscrivent pour des valeurs tels que la solidarité, le service à la société ou le sens d’appartenir à une communauté, et il y en a ceux qui veulent tout simplement contribuer au développement d’une association locale en ligne avec ses intérêts.

Dans mon cas, il y a plusieurs facteurs qu’y jouent. Après l’impact de la COVID au marché du travail en Espagne, j’ai décidé de continuer à développer mon parcours professionnel en France. Une recherche rapide sur la basse de données du site du Service Civique m’a montré que plusieurs clubs de tennis de table cherchent du soutien pour mettre en œuvre leurs activités. La perspective de passer les prochains mois en jouant au tennis de table était très attirante. De cette façon, je pouvais continuer ma recherche d’emploi comme professeur d’espagnol et traductrice, tout en pratiquant mon sport préféré.

J’ai commencé à jouer au tennis de table à 8 ans. À l’époque, le nombre de filles qui jouaient ce sport était minuscule. Heureusement, les choses ont commencé à changer, même s’il reste encore beaucoup de chemin à faire. Ce facteur a été décisif pour que mon association ait misé sur moi. Mon père a fait l’effort de conduire une heure par jour pour pouvoir m’entraîner dans un des meilleurs clubs de la région de Madrid. Tout a vite progressé et ce dévouement s’est traduit par jouer des championnats à niveau régional et national, en ligue et individuellement.

Mais au bout d’un moment, vers l’âge de 15 ans, j’ai décidé de tout arrêter. J’avais perdu l’envie d’aller aux entraînements et le mot en anglais burnout décrit parfaitement ma relation avec ce sport à l’époque. Ce n’est qu’à 24 ans que j’ai repris le tennis de table, quand j’ai appris qu’il y avait des filles de mon âge qui avaient formé une équipe assez forte. Il y avait certaines valeurs qui me manquaient beaucoup et que je n’ai retrouvé que dans ce sport : l’esprit de dépassement, la responsabilité de rivaliser en équipe, la bonne relation avec les coéquipiers sur et en dehors de la piste et le fait de continuer à s’améliorer infiniment.

J’ai découvert récemment que l’engagement dans une association locale est très bénéfique lorsqu’on est un étranger. Quand on arrive à un nouvel endroit, il y a très peu de chances d’avoir un contact étroit avec les locaux. Le fait d’intégrer une association telle que l’USTT des Achards est une belle opportunité pour échanger avec les gens et apprendre plus sur une culture que, bien que proche avec l’espagnole, relativement différente à cause, par exemple, des heures des repas, de la gastronomie et de la langue.

Dans les prochains mois, j’espère participer activement à la vie de l’association et découvrir le métier de coaching de la main d’Alex, l’entraîneur, qui possède une approche très intéressante et peu conformiste encrée sur l’impact de la psychologie sur ce sport. De plus, je suis très enthousiaste de commencer à jouer en ligue départementale, ce qui offre un moyen de s’améliorer autre que les entraînements. Bons entraînements à tous !

En attendant à vous revoir après le confinement,

Laura de Blas